samedi 8 octobre 2011

Soutien

Quelles constatations je peux faire après ces quelques semaines de séparation ?
Elles sont finalement plutôt positives. Si, si, je vous assure. Même moi, j'ai du mal à y croire.

Je me suis rapprochée des enfants : je vais admirer mon ado de garçon se prendre des raclées au basket. Quand il me le demande, je vais même le voir parfois pendant les entraînements. Je ne cuisine pas énormément, c'est vrai, mais je lui achète tout ce qu'il aime.
Je fais du shopping avec ma princesse, lui achète aussi ce dont elle a envie, en rechignant un peu... pour le principe, mais je finis par sortir ma carte bancaire... celle du compte joint... j'en profite.

Nous utilisons toujours notre compte joint, avec nos 2 salaires, au moins tant que la maison n'est pas vendue et que nous remboursons toujours notre crédit.

Cette histoire m'a aussi rapprochée de ma meilleure amie. Je l'ai un peu négligée. Ce n'est pas toujours facile pour elle non plus. Depuis quelques temps, on s'appelle tous les soirs. Et quand on a un coup de blues, on s'appelle et pouf, comme par magie, ça va mieux. Entre divorcées, on se comprend !

Et mes parents. Mon futur-ex-mari ne les aimait pas... et c'était assez réciproque. Ils ne se voyaient plus et j'étais entre les deux. Ils m'ont toujours dit que c'était mon choix et qu'ils le respectaient. A aucun moment, mon père et ma mère ne m'ont dit qu'ils étaient contents, qu'ils m'avaient prévenue... Non, jamais. Ils ont été très tristes pour moi. Et ils sont très présents aujourd'hui. C'est rassurant.

Et mes copines, j'en vois plein en ce moment : dînette entre filles chez l'une d'entre elles, apéro en ville, soirée en restaurant... et tout ça sans regarder l'heure. Personne ne m'attend, personne ne me fera de remarque sur ma tenue, sur le fait que je me sois un peu maquillée ou parfumée, sur l'heure à laquelle je rentre. Il n'y a que mes enfants qui m'envoient des textos pendant la soirée pour me dire que tout va bien pour eux et pour me demander si je passe une bonne soirée.

Finalement, c'est dans des moments comme ça qu'on se rend compte qu'on est entourée et surtout appréciée.

mardi 4 octobre 2011

Petits comprimés

Les anti-dépresseurs, c'est magique !
Depuis 15 jours que j'avale mes petits comprimés le soir avant de me coucher, je fais des économies de kleenex.
Je pense aux mêmes choses, mais elles me font moins mal.
Du coup, j'arrive à passer de bonnes journées.
Je sors même un peu avec mes copines.

Toutes mes amies, ma famille, même sa famille à lui, me disent que je suis une belle femme, que je retrouverai le bonheur, que je mérite d'être heureuse.

J'ai moins peur d'être seule du coup.

J'y arriverai, comme une grande fille que je suis. 

mercredi 28 septembre 2011

Toujours difficile...

C'est toujours très difficile.
Par moment, j'ai l'impression que j'arrive à me détacher, et l'instant d'après je suis anéantie.

Il l'aime.
Il a officialisé leur relation au boulot.
Le patron et son assistante : le cliché !

Et pendant ce temps là, je rame.

Combien de temps va t-il me falloir pour remonter la pente ?????

Parfois, je me réveille le matin et je mets du temps à réaliser. Est-ce que c'était un cauchemar ?
Et non. Ce n'est pas un cauchemar. Je suis bien seule dans mon lit. Il est bien parti pour une autre.
Et là, difficile de sortir du lit pour affronter une journée de boulot. Le démarrage est laborieux.
Et puis la journée passe.
Et le soir, quand les enfants sont couchés, je me retrouve seule à nouveau devant des programmes télé pathétiques. Et je pleure.
Et je finis par m'endormir...

dimanche 25 septembre 2011

Suite...

Mon vieux pervers d'ex-chef m'a envoyé un message, ponctué de nombreux points de suspension qui m'ont hérissé les poils. Il écrit qu'il a passé un très agréable moment..., qu'il me remercie..., qu'il m'invitera la prochaine à La Toque, un autre restaurant...
J'ai répondu ça : "Bonjour L. Pour La Toque, je retiens mais ce sera moi qui t'inviterai pour te présenter le nouvel homme de ma vie. D'ici là, bonne continuation et bonjour à G. (sa femme)".
Pensez-vous que le message est assez clair ??

Mon futur-ex-mari est venu chercher quelques meubles pour son nouvel appartement.
Ça a été une épreuve supplémentaire.
J'ai tout de même essayé de faire bonne figure.
Je n'ai pleuré que quand il est parti.
Puis j'ai déplacé les meubles pour combler les espaces vides laissés par ceux qu'il a emportés.

La réaction des enfants :  "Il n'a pas internet, pas de télé, ça va pas être rigolo là-bas !"

4 visites cette première semaine pour la maison. Même si j'angoisse un peu à l'idée de ne pas trouver un logement correct et bien placé pour que les enfants restent dans les mêmes établissements scolaires, j'ai hâte que la maison soit vendue. J'ai hâte de partir d'ici. Il est partout ici. 
J'ai envie d'avoir un nouveau chez moi, pour un nouveau départ.

mercredi 21 septembre 2011

journée de m...

Mlle Lapunaise, merci de t'inquiéter pour moi.
Je pourrais dire que par moment je vais bien, et par moment, je vais moins bien, beaucoup moins bien.
J'ai vu le médecin, à qui j'ai raconté mes aventures de course-poursuite : elle m'a prescrit un anti-anxyolitique.
Ça devrait m'aider à remonter à la surface.

En plus, tous ces événements ont secoué mes hormones. Je souffre d'hyperthyroïdie. Parmi les symptômes les plus caractéristiques : problème d'irritabilité ! Sans blague ?
Donc je suis partie pour une échographie de la thyroïde, des rdv chez un endocrinologue, un traitement pourri...
Je ne sais plus si mon état moral délabré, ma perte de poids, mes angoisses sont liées à ce que je vis en ce moment ou si ce sont les conséquences de mon hyperthyroïdie. Peut-être les deux...
Donc est-ce que je dois guérir de mon hyperthyroïdie pour aller mieux ou est-ce qu'il faut que j'aille mieux pour guérir de mon hyperthyroïdie ?

Les dernières nouvelles:
Mon ancien chef, la soixantaine, a eu envie de me faire plaisir en m'invitant dans un super restaurant étoilé.
Très bonne table, très bon vin. J'ai passé un bon moment.
Jusqu'à ce qu'en me raccompagnant, ce vieux pervers tente de m'embrasser.
Je lui ai raconté ma vie, je me suis livrée, j'ai fait confiance, mais en aucun cas, je n'ai laissé sous-entendre que j'avais envie d'être consolée !!!!
Je trouve dégueulasse de profiter de la détresse d'une pauvre femme comme moi pour tenter une approche grossière. Ça m'a catastrophée.
Mais quel con !

Et en arrivant au boulot, je n'étais pas encore remise de l'épisode précédent, que je consulte mes mails : le futur-ex m'annonce qu'il a trouvé un appartement et qu'il vient samedi récupérer quelques meubles.
Encore un coup dur.
Pourtant, je savais bien qu'il allait trouver son petit nid d'amour, mais j'ai encore eu comme un poignard dans le ventre. Lui change de vie, s'installe... et moi j'attends que la maison soit vendue pour passer à autre chose...

mardi 20 septembre 2011

Quand je perds pied...


Hier, nous avions rdv chez l'avocat.

Nous arrivons à 16h00. La secrétaire s'étonne et dit au futur-ex : "mais nous vous avons appelé pour décaler le rdv. Maître B. avait une audience qui n'était pas prévue. Et nous vous avons demandé de venir à 19h00". et le futur-ex : "ah oui, c'est vrai !".
Je l'aurais tué.
Ce rdv est pour moi une épreuve excessivement difficile. J'ai le ventre complétement noué. Et il va falloir que j'attende encore 3 heures de plus.

Il m'a ramenée à la maison et il est reparti travailler.
Et là, sans réfléchir, je suis montée dans ma voiture et je suis allée sur son lieu de travail.
Là, j'ai vu la voiture de celle auprès de qui il passe toutes ses soirées.
J'ai attendu.
Je ne savais pas trop ce que je faisais là, ni ce que j'allais faire quand elle passerait devant moi, mais j'ai attendu pendant une heure.
Sa voiture est passé devant la mienne, sans qu'elle me voit.
J'ai démarré, je l'ai suivie.
De loin tout d'abord, et puis j'ai fini par me rapprocher. J'ai vu son regard dans le rétroviseur. Je l'ai vu attraper son téléphone dans son sac pour appeler le futur-ex. Elle a accéléré pour tenter de me semer, sans succès.
Je crois qu'elle a pris peur.
Et je pense qu'elle avait raison d'avoir peur. J'étais dans un état tel que je ne savais pas trop de quoi j'étais capable.
Je voulais qu'elle s'arrête et descende de sa voiture et là, j'aurais déversé toute ma tristesse, toute ma haine, tout ma colère...
Je tremblais tellement que j'avais du mal à garder mon pied sur l'accélérateur.
J'ai grillé 2 feux pour ne pas qu'elle me distance.
Je n'étais plus moi.
Finalement, j'ai compris, d'après l'itinéraire qu'elle a pris, qu'elle retournait sur son lieu de travail. Effectivement. Et le futur-ex nous attendait. Il s'est approché de ma voiture, je suis descendue. Elle en a profité pour fuir.
J'ai hurlé à l'ex : "alors, tu viens défendre ta petite chérie ?"
Et lui m'a répondu "Non, je veux seulement t'empêcher de faire une connerie."

Il a raison.
Parce que je crois que j'aurais effectivement pu faire une grosse bêtise.
J'ai perdu pied.
Je suis devenue incontrôlable.

Le RDV chez l'avocat, après cet épisode, a été encore plus difficile pour moi.
J'ai la garde des enfants. Il reste à définir le montant de la pension alimentaire...
et bla bla bla...
Qu'est-ce que je me fous de tout ça.
Je n'ai rien demandé moi.
Je ne voulais pas ça.

Il m'a rendu les clés de la maison. C'est encore un peu la sienne mais il n'y vit plus.
Et je ne veux plus qu'il vienne, quand il veut, comme ça...

Il m'a déposée à la maison, et là, j'ai été prise d'une angoisse : j'étais sûre qu'il allait chez elle. Je l'ai suivi.
Bien sûr, il m'a vue. Il  est allé chez lui. Nous avons parlé pendant 2 bonnes heures. Il comprend ce que je ressens. Il comprend mes réactions... mais il est passé à autre chose.
Est-ce que c'est son démon de midi ? peut-être, mais de toute façon, maintenant, il est trop tard.
Je suis rentrée épuisée, effondrée.
Je sais qu'après mon départ, il a dû la rejoindre pour la consoler de ces émotions de l'après-midi.

Le réveil a été très très difficile.
Je les imagine ensemble, tout le temps. Je n'arrive pas à me sortir ces images de la tête. Je voudrais qu'on puisse me prescrire un médicament miracle qui fasse que je ne pense plus à ça et que j'arrive à avancer sans lui.
Je me rends compte que dans mes moments de détresse, comme cet après-midi en voiture, je ne pense plus au danger. Je ne pense pas aux conséquences. Je ne pense pas aux enfants. C'est dramatique. Il faut que je me reprenne... mais comment ?

J'ai rdv cet après-midi chez le médecin. Il faut que je me fasse aider. il faut au moins que j'arrive à dormir. Peut-être que ça me permettrait d'avoir les idées plus claires en journée.

J'ai supprimé son contact dans ma messagerie, ce qui fait que je ne vois plus quand il est connecté ou non.
J'hésite à également supprimé son numéro de mon portable.
Après tout, les enfants l'ont.
Peut-être que de cette façon, je ne serai plus tentée de lui écrire ou de l'appeler.
Il dit que je le harcèle.
Ne plus lui écrire, ne plus lui téléphoner, ne plus entendre sa voix... et ne plus l'imaginer avec elle.

lundi 19 septembre 2011

Premier week-end sans les enfants

Ce week-end, il devait prendre les enfants.
Il est sensé travailler le samedi matin, donc il devait venir vers 14h00 récupérer notre fille d'abord. Elle devait passer l'après-midi et la nuit avec lui. L'ado ayant décidé de n'y aller que le dimanche, prétextant un entrainement de basket imaginaire.
En fait, il n'est arrivé qu'à 16h30. Il aurait participé à une course qui aurait duré plus longtemps que prévu...
Admettons.
Il a donc embarqué ma princesse. 
Cet après-midi là, j'ai décidé de changer de tête : rdv chez le coiffeur pour une nouvelle coupe.

Dimanche matin, comme prévu, il est venu chercher l'ado. Depuis peu, l'ado s'est découvert une nouvelle passion, le piano. Il était en train de jouer le morceau qu'il rabâche depuis plusieurs jours. J'ai bien senti qu'il jouait pour que son père l'entende. Mais le père, lui, n'a pas compris cette subtilité. Il a haussé le ton pour que l'ado descende. Du coup, il est descendu, mais la tête basse, vexé. Et quand son père lui a dit : "si tu viens pour faire la gueule, ce n'est pas la peine", l'ado a enlevé ses chaussures et est remonté dans sa chambre sans un mot. Quand je l'ai rejoins, il pleurait. Son père est reparti sans lui.

Pour ne pas rester seule à la maison, j'avais prévu d'aller déjeuner chez ma belle-sœur. L'ado n'a pas voulu venir avec moi. Je l'ai donc laissé avec son piano.
Quelques heures plus tard, il m'appelle, à nouveau en larmes.
Il me raconte qu'il s'est entravé dans le fil du piano et qu'il s'est cogné la tête tellement fort contre le mur qu'il y a fait un trou. Bien sûr, je m'affole : Est-ce que ça va ? Est-ce qu'il est blessé ? Il me dit que non.
Je le rappelle une demi-heure plus tard. Ça va. Il n'a plus mal à la tête.

La maison étant en vente, un trou dans le mur, ça peut faire désordre alors j'envoie un texto à mon futur-ex-mari pour qu'il jette un œil.
Il ramène ma fille vers 16h30 dimanche après-midi, plus tôt que prévu, inquiet à cause de mon message.
Il me répond que l'ado n'a pas pu faire ce trou avec la tête de par sa forme et de par l'endroit où il est placé.
C'est probablement un coup de pied colérique...
Je me demande bien ce qui a pu le mettre en colère ! Et je sais de qui il tient ses sautes d'humeur aussi. Pas de moi !

Quand je suis rentrée, j'ai essayé de parler avec l'ado. Sans succès. Il m'a bien confirmé que ce n'était pas avec sa tête qu'il avait fait ça, mais n'a pas voulu m'en dire plus. Et il m'a parlé de façon très agressive. Il me fait peur parfois. Il est plus grand que moi, plus fort aussi. Est-ce que seule avec lui, je vais arriver à gérer ces crises ?

Après cet épisode très douloureux, j'ai voulu en parler avec le père. Malheureusement, il était avec elle et n'a pas décroché. Ça m'a achevée.
Quand je sais qu'il est avec elle, ça me rend affreusement mal. Je les imagine ensemble, émus par cette nouvelle idylle. Je me sens complétement abandonnée et je n'arrive plus à me sortir ces images de la tête.
Il se moque bien du mal qu'il me fait.
Je l'appelle plusieurs fois, priant pour qu'il décroche.
Rien n'y fait.
Il est avec elle, heureux, mes angoisses m'importent peu.

Il faut que j'arrive à ne plus me faire souffrir comme ça.
Il faut que je me détache de lui.
Lorsque le médecin m'a proposé de m'aider grâce à un traitement, j'ai refusé. Aujourd'hui, je me dis que je ne pourrais pas m'en sortir toute seule.