lundi 19 septembre 2011

Premier week-end sans les enfants

Ce week-end, il devait prendre les enfants.
Il est sensé travailler le samedi matin, donc il devait venir vers 14h00 récupérer notre fille d'abord. Elle devait passer l'après-midi et la nuit avec lui. L'ado ayant décidé de n'y aller que le dimanche, prétextant un entrainement de basket imaginaire.
En fait, il n'est arrivé qu'à 16h30. Il aurait participé à une course qui aurait duré plus longtemps que prévu...
Admettons.
Il a donc embarqué ma princesse. 
Cet après-midi là, j'ai décidé de changer de tête : rdv chez le coiffeur pour une nouvelle coupe.

Dimanche matin, comme prévu, il est venu chercher l'ado. Depuis peu, l'ado s'est découvert une nouvelle passion, le piano. Il était en train de jouer le morceau qu'il rabâche depuis plusieurs jours. J'ai bien senti qu'il jouait pour que son père l'entende. Mais le père, lui, n'a pas compris cette subtilité. Il a haussé le ton pour que l'ado descende. Du coup, il est descendu, mais la tête basse, vexé. Et quand son père lui a dit : "si tu viens pour faire la gueule, ce n'est pas la peine", l'ado a enlevé ses chaussures et est remonté dans sa chambre sans un mot. Quand je l'ai rejoins, il pleurait. Son père est reparti sans lui.

Pour ne pas rester seule à la maison, j'avais prévu d'aller déjeuner chez ma belle-sœur. L'ado n'a pas voulu venir avec moi. Je l'ai donc laissé avec son piano.
Quelques heures plus tard, il m'appelle, à nouveau en larmes.
Il me raconte qu'il s'est entravé dans le fil du piano et qu'il s'est cogné la tête tellement fort contre le mur qu'il y a fait un trou. Bien sûr, je m'affole : Est-ce que ça va ? Est-ce qu'il est blessé ? Il me dit que non.
Je le rappelle une demi-heure plus tard. Ça va. Il n'a plus mal à la tête.

La maison étant en vente, un trou dans le mur, ça peut faire désordre alors j'envoie un texto à mon futur-ex-mari pour qu'il jette un œil.
Il ramène ma fille vers 16h30 dimanche après-midi, plus tôt que prévu, inquiet à cause de mon message.
Il me répond que l'ado n'a pas pu faire ce trou avec la tête de par sa forme et de par l'endroit où il est placé.
C'est probablement un coup de pied colérique...
Je me demande bien ce qui a pu le mettre en colère ! Et je sais de qui il tient ses sautes d'humeur aussi. Pas de moi !

Quand je suis rentrée, j'ai essayé de parler avec l'ado. Sans succès. Il m'a bien confirmé que ce n'était pas avec sa tête qu'il avait fait ça, mais n'a pas voulu m'en dire plus. Et il m'a parlé de façon très agressive. Il me fait peur parfois. Il est plus grand que moi, plus fort aussi. Est-ce que seule avec lui, je vais arriver à gérer ces crises ?

Après cet épisode très douloureux, j'ai voulu en parler avec le père. Malheureusement, il était avec elle et n'a pas décroché. Ça m'a achevée.
Quand je sais qu'il est avec elle, ça me rend affreusement mal. Je les imagine ensemble, émus par cette nouvelle idylle. Je me sens complétement abandonnée et je n'arrive plus à me sortir ces images de la tête.
Il se moque bien du mal qu'il me fait.
Je l'appelle plusieurs fois, priant pour qu'il décroche.
Rien n'y fait.
Il est avec elle, heureux, mes angoisses m'importent peu.

Il faut que j'arrive à ne plus me faire souffrir comme ça.
Il faut que je me détache de lui.
Lorsque le médecin m'a proposé de m'aider grâce à un traitement, j'ai refusé. Aujourd'hui, je me dis que je ne pourrais pas m'en sortir toute seule.

2 commentaires:

  1. hhhhhhhhhhhhaaaaaaaaaaa merdum, j'avais fait un long commentaire et il a été tout absorbé...

    En résumé :

    - tu fixes les règles à l'ex : Pas de je viens quand je veux, si je veux, si je peux. C'est je viens à telle heure, je suis là à telle heure. Sinon toi t'es plus là.

    - tu fixes les règles aux enfants : ils ne veulent pas voir leur père, ok, mais c'est eux qui le disent : ILS NE LUI MENTENT PAS, et toi tu ne les laisses pas mentir.

    Je l'ai vécu, mes cops l'ont vécu, si tu veux que ça se passe bien, il faut que ça soit clair pour tout le monde dès le départ. Il faut vraiment que tout le monde puisse faire confiance, donc, on fixe des règles que l'on suit, le premier qui déconne il assume.

    Pour le traitement, je dirais non, plutôt voir un psy que de s'avaler des cachous. Pour la violence de l'ado C'EST JUSTE HORS DE QUESTION ! Et t'as plutôt intérêt à lui causer vite fait sinon c'est moi qui m'en charge.

    Pour les appels à l'ex, c'est uniquement en cas d'urgence (un trou dans le mur n'est pas un cas d'urgence) et tu laisses un message c'est tout.

    Bref, si t'en veux d'autres des conseils qui te font sortir les dents, laisse moi un e-mail, je te filerais mon n° et t'inquiète, tes angoisses vont juste se transformer en saine colère qui te remettra sur pieds. Parce que ce type est vraiment trop con ! Il manque de respect à ses gosses et ça c'est juste pas possible !

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  2. Comme FD avec les enfants, moi je peux faire des pages avec le "comment réussir son divorce d'avec un abruti fini". Des pages !!!

    J'ai capté au fur et à mesure une chose : c'est qu'il faut que quelqu'un prenne la barre et tant qu'à faire autant que ça soit le plus compétent et que ça soit à ton avantage. C'est donc à toi de le faire, c'est à toi de dire que tu n'as pas peur (même si c'est faux on s'en fout) et c'est à toi de dire "à partir de tout de suite, c'est comme ça que ça va se passer". Et prendre toi les rennes des affaires.

    Les enfants ne sont pas en état de décider, donc, l'ado ne tergiverse pas, c'est un week-end chez son père, il va chez son père et c'est tout et tout le week-end encore ! C'est pas un gosse de 15 ans (s'il a 15 ans) qui va décider de comment ses parents vont passer le week-end. Tu ne laisses pas le choix à l'ex non plus. Il prend son gosse de bonne humeur ou pas.

    Le truc c'est ça, c'est de définir le plus rapidement possible les nouvelles règles de vie. On prend une décision, on s'y tient et basta ! La prochaine fois on y réfléchira à deux fois avant de dire "je viens les chercher à 14 h" si à 14 h 05 c'est "nada, tu peux retourner d'où tu viens, on n'est plus là !".

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